Rien à guérir : les thérapies de conversions enfin interdites par l’Assemblée nationale !
Dans la nuit du 5 au 6 octobre dernier, l’interdiction des thérapies de conversion a été votée par l’Assemblée nationale. Le vote de cette loi est un grand pas pour la protection des droits de nos concitoyens LGBT+ !
La loi pour interdire ces « thérapies de conversion » a été proposée par Laurence VANCEUNEBROCK, et portée par la majorité parlementaire suite aux recommandations de sa mission d’information, menée sur l’encadrement juridique des pratiques de conversion en 2019 (proposition de loi n°4021).
Cette loi a pour but de permettre le dépôt de plaintes et des poursuites contre toute pratique, comportement ou propos visant à modifier ou réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne.
En effet, les « thérapies de conversion » se basent sur le postulat que l’homosexualité et la transidentité seraient des maladies qu’il conviendrait de guérir. Ces pratiques sont menées par des minorité de « thérapeutes » autoproclamés et par certains représentants ou fidèles de cultes. Elles se concrétisent par de la torture psychologique à travers des stages de conversion. Il existe aussi des cas de torture physique, comme les traitements par électrochocs, les viols, l’injection d’hormones, etc.
Ces « thérapies » ne reposent sur aucun fondement médical ou thérapeutique et ont des effets dramatiques sur la santé physique et mentale des victimes (dépression, isolement, suicide).
Dénoncé à plusieurs reprises au niveau européen et international, la France s’est enfin saisie de ce sujet afin de caractériser juridiquement les « thérapies de conversion » comme délit au regard de la loi.
Ainsi, l’article 1 §1 dispose que « Les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, vraie ou supposée, d’une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. »
Le groupe MODEM a très largement porté et défendu l’adoption de cette loi, essentielle à la protection de nos concitoyens LGBT+. Nous avons notamment soutenu l’agrégat de nouvelles circonstances aggravantes engendrant un renforcement des peines, comme la pratique sur des mineurs.
Je suis fier que cette loi ait été votée à l’unanimité par mes collègues députés, unis au-delà des couleurs politiques, pour défendre le droit essentiel d’être et d’aimer qui nous voulons. L’homosexualité n’est pas une maladie qui doit être guérie ! Mon engagement contre les discriminations basées sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle se renforce à chaque combat mené et gagné.