Conférence nationale du handicap
Le 11 février 2020 a eu lieu la Conférence nationale du handicap, rendez-vous prévu tous les trois ans par la loi du 11 février 2005, sous l’autorité du président de la République, « afin de débattre des orientations et des moyens de la politique concernant les personnes handicapées ». Cette 5e Conférence nationale du handicap est intervenue à mi-mandat et s’est tenue jour pour jour 15 ans après le vote de la loi de 2005. Elle est ainsi l’occasion de dresser un premier bilan des actions engagées mais aussi de prendre de nouveaux engagements, incarnant la volonté politique de faire du handicap une priorité du Gouvernement.
Le Gouvernement est déjà engagé depuis deux ans pour les personnes en situation de handicap, autour de quatre objectifs prioritaires :
- Donner le pouvoir d’agir aux personnes handicapées : reconnaissance du droit de vote pour les majeurs sous tutelle, et des droits à vie pour les personnes dont le handicap n’évoluera pas favorablement, revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) pour donner du pouvoir d’achat aux personnes en situation de handicap.
- Adapter la société pour qu’elle devienne enfin accueillante et accessible : bonus « inclusion » pour les crèches, création du grand service public de l’école inclusive, stratégie « Ensemble, osons l’emploi ».
- Rattraper le retard de la France sur le champ de l’autisme au sein des troubles du neuro-développement.
- Reconnaître l’engagement des proches aidants, avec la création d’un congé proche aidant rémunéré.
De nouveaux engagements ont été pris pour l’acte II du quinquennat. Cet acte II, c’est celui, pour les personnes en situation de handicap, du renforcement de l’accompagnement des personnes et des familles, ainsi que de la mobilisation de tous les acteurs pour l’amélioration de leur vie quotidienne. Cela s’organise autour de quatre axes :
- Concrétiser le pacte républicain au bénéfice de tous : en renforçant les moyens mis au service de notre ambition (école inclusive, emploi…).
- Ne laisser aucune personne, ni aucune famille, sans accompagnement : en rompant l’isolement des familles via l’installation d’un numéro d’appui unique le 360, et la mise en place d’équipes territoriales d’aide à la recherche de solutions, mais aussi en créant 3 500 places supplémentaires en établissements ou en services, dont 1 000 places pour stopper les départs en Belgique d’ici la fin du mandat et 2 500 places « passerelles » pour accompagner les transitions dans les parcours de vie.
- Respecter la dignité des personnes, en donnant les moyens de l’autonomie : en reconnaissant pour la première fois les personnes dans leur rôle de parents (financement d’une aide humaine et d’aides techniques pour les parents d’enfants de 0 à 7 ans), en mettant fin à l’absurdité consistant à ne pas pouvoir préparer le repas et laver l’assiette quand on aide à l’alimentation, en lançant des travaux pour une adaptation effective de la prestation de compensation du handicap (PCH) au handicap psychique et aux troubles du neuro-développement.
- Simplifier les démarches administratives et garantir les délais et équité des réponses.
Parce que le handicap nous concerne tous, le président de la République a souhaité faire une conférence largement ouverte à la société civile et un moment privilégié pour sensibiliser le grand public au handicap. C’est dans ce contexte que j’ai participé à un défi sur les réseaux sociaux, qui consiste à poster un message en langue des signes et à inviter ses followers à le relayer de la même manière.