Commission des affaires économiques – Examen du projet de loi de finances pour 2021 (Industrie)
Mardi 20 octobre 2020, en Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, j’ai porté la parole du groupe du Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés sur les crédits budgétaires relatifs à l’industrie à l’occasion de l’examen de la deuxième partie du projet de loi de finances pour 2021.
L’année 2020 a été une année particulièrement critique pour le tissu industriel français. Face à la crise économique engendrée par la crise sanitaire, l’État a su se montrer à la hauteur en mettant en place des aides exceptionnelles pour soutenir l’ensemble des filières industrielles : l’activité partielle, les exonérations de charges ou encore les prêts garantis par l’État ont permis et permettent encore de sauvegarder les activités économiques et industrielles et les emplois de nos territoires.
J’ai souligné dans mon intervention l’impact de la crise sur le secteur aéronautique, qui est en grande souffrance et fait face à des difficultés qui sont amenées à durer plusieurs années compte tenu du coup d’arrêt massif et brutal auquel fait face le transport aérien.
Avec près de 300 000 emplois, la filière aéronautique est pourtant un véritable pilier de l’industrie française. Mais les difficultés financières et les pertes de chiffres d’affaires que connaissent actuellement les entreprises du secteur mettent en jeu sa survie.
La spécificité de ce secteur qui ne pourrait retrouver son activité de 2019 qu’en 2025 nous oblige à innover davantage dans nos politiques publiques en matière de préservation des compétences professionnelles. C’est pourquoi je propose de rapprocher les dispositifs d’activité partielle et de prêt de main-d’œuvre entre entreprises afin que l’État prenne intégralement en charge les salaires du personnel détaché vers des secteurs définis comme stratégiques. Un tel dispositif, crucial pour l’industrie aérospatiale, nous permettrait de développer de nouvelles filières d’excellence dans nos territoires tout en sauvegardant de précieuses compétences.
J’ai aussi souligné dans mon discours la nécessaire transition écologique de ce secteur. Le plan de soutien à l’aéronautique présenté par le Gouvernement en juin dernier prévoit d’ailleurs des investissements en faveur de la décarbonation. Parmi les premières mesures mises en œuvre, le fonds de modernisation, de diversification et de verdissement des procédés de la filière aéronautique, doté de 100 millions d’euros en 2020 et de 300 millions sur trois ans, permettra aux acteurs de la filière de rebondir en développant des chaînes de valeur d’avenir.
Je vous invite à retrouver mon intervention dans la vidéo ci-dessous :