Journée #SurLeTerrain à TOULOUSE Gramont – Gabardie – Montredon

 

Poursuite de mes journées #SurLeTerrain en mode confiné dans les quartiers de Gramont, Gabardie et Montredon à la rencontre des acteurs qui font la vie de ces secteurs souvent associés uniquement à des zones d’activités commerciales ou industrielles.

En présentiel ou en visioconférence, j’ai en effet souhaité rencontrer les acteurs du territoire qui ont été amenés à s’organiser pour poursuivre leur activité, et ceux qui font l’objet d’une fermeture administrative, mais qui doivent souvent poursuivre des opérations de maintenance.

 

Une journée débutée dans le secteur Gramont – Gabardie avec la rencontre de Jacques BOUCHER, directeur de l’association SAUVEGARDE 31. Il m’a présenté les objectifs et les activités de sa structure pleinement engagée depuis 2006 dans la protection et l’aide aux enfants et adolescents qui lui sont confiés par l’autorité judiciaire et le Département.
Il s’agit d’un Service d’Action Éducative en Milieu Ouvert (AEMO) avec pour objectif de protéger les enfants vivant dans leur milieu familial.

 

L’association accueille au cours d’une année plus de 300 mineurs de tous milieux, et leur assure un suivi et une aide personnalisée.

Nous avons visité les locaux administratifs, l’accueil de jour ainsi que l’atelier où sont réalisés les projets individuels. Un projet d’extension des locaux viendra bientôt compléter cette structure si importante pour réinsérer et conforter les jeunes en rupture scolaire ou en difficulté. La crise sanitaire empêche pour le moment l’association d’utiliser des ressources extérieures de type musée ou festival en raison du confinement.

 

A deux rues de là, j’ai poursuivi cette matinée à l’École privée bilingue Français Anglais Mon École – My School où j’ai été accueilli par sa directrice, Sandrine BARRAQUE.

L’école accueille 95 élèves de la maternelle au CM2.
Après une visite des locaux de l’école, j’ai pu échanger avec les élèves d’une classe de CM1 qui m’ont bombardé de questions sur le rôle du député.

Nous avons ensuite échangé avec la directrice autour du fonctionnement de l’établissement et de ses inquiétudes concernant le futur statut des écoles hors contrat.

 

Un peu plus loin au bout du chemin de Gabardie, se trouve le 14eme régiment de soutien logistique parachutiste ou 14eme RISLP, où j’ai été reçu par le Colonel Lionel GUILLAUME, son chef de corps.

 

 

Ce régiment méconnu des Toulousains est pourtant un maillon essentiel d’appui à l’armée de terre pour son « soutien du combattant » afin de garantir la capacité à durer sur le terrain. Pour cela, ses soldats disposent de qualifications lui permettant d’agir dans différents domaines que ce soit le traitement et approvisionnement de l’eau destinée à la consommation humaine, la production boulangère en campagne, la gestion des vivres opérationnels et l’expertise technique sur les matériels de protection balistique et sur les matériels de vie en campagne.

 

Il est le dépositaire d’une longue tradition et ses origines remontent aux régiments de Forez et de Béarn, créés sous l’ancien régime, puis à la révolution ou il a pris le nom de 14e régiment d’infanterie. Il a souvent changé de nom et fut dissous en 1998 lors de la réorganisation de l’Armée de terre.
Il a finalement été recréé sur la place du Capitole à Toulouse en 2018, sous l’appellation 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste.
Un tiers du régiment est projeté à l’extérieur de la France, notamment au Mali dans le cadre de l’opération BARKHAN ou à Beyrouth au mois d’aout dernier, mais aussi sur le territoire national, au sein de l’opération Sentinelle. Leurs compétences ont par ailleurs été utilisées pour la gestion de la logistique de réception du fret de masques depuis l’aéroport de Blagnac lors du 1er confinement.

Sa devise est : « Brave 14, unis comme au front ».

 

 

Après une présentation de ses missions et activités par son chef de corps, nous avons visité les infrastructures du régiment dont l’unité boulangère et la zone de gestion de l’expédition de la logistique.

 

A l’usine LATÉCOÈRE 4.0 située à côté, dans la zone de Montredon, j’ai été accueilli par Richard MONTANEL, son directeur, et Stéphane MOLINIER, directeur de la branche aérostructures.

Cette usine de 6 000 m2, a été construite en seulement huit mois sur un terrain de 4 hectares et a permis de reinternaliser une partie de la production de pièces élémentaires en aluminium, en vue de produire des portes d’avions pour Dassault, Embraer, Airbus, Boeing, Bombardier, etc.

Après une visite des équipements robotisés permettant l’usinage de l’aluminium à grande vitesse, nous avons fait un point sur les difficultés de l’entreprise, qui doit faire face, comme toute l’industrie aéronautique, à une baisse considérable de ses commandes.

Malgré cela, la direction a décidé de maintenir l’usine de Montredon qui représente une vitrine technologique de ce que peut réaliser cette entreprise Toulousaine au passé glorieux de pionnier de l’aviation.

 

D’un battement d’aile ou presque, j’ai rencontré ensuite  l’équipe de BIS REPETITA, Groupe ATF, pionnier dans le reconditionnement et la revente de matériel informatique depuis 1996. Cette entreprise est soucieuse d’exercer son activité de collecte et de valorisation par le réemploi des équipements informatiques professionnels dans des conditions optimales de sécurité tout en diminuant l’impact de son activité sur l’environnement.

Passé dès 2001 à la norme ISO 14001, l’entreprise a rejoint le Groupe ATF en 2015, acteur majeur de l’économie sociale, solidaire et circulaire, spécialisé dans la gestion du cycle de vie des matériels informatiques et de téléphonie mobile professionnels.

La société porte les valeurs du respect de l’environnement et du progrès social et avec la volonté de promouvoir l’insertion de personnes fragilisées et notamment les personnes en situation de handicap.
La technicité et l’expérience de BIS REPETITA lui permettent d’atteindre un pourcentage élevé de réemploi des matériels informatiques collectés auprès des grands comptes et loueurs (au-dessus de 80%), à des tarifs très compétitifs et auprès d’un réseau de revendeurs.

Impactés par le 1er confinement et le tarissement de leurs sources d’approvisionnement, l’équipe a su se réinventer en créant une activité “Labo” spécialisée dans le « désossage » des équipements non commercialisables, pour une valorisation et un remploi des pièces encore en état.

 

 

Toujours dans le domaine de l’économie circulaire, j’ai terminé cette journée dans la zone de Montredon à la rencontre de Laurent HERAIL, fondateur de SURPLUS AUTO, pionnier dans le domaine de la valorisation des véhicules hors d’usage et le reconditionnement des pièces automobile.

L’entreprise a permis de réaliser une révolution de ce qu’on appelait autrefois “les Casses”, tant cette activité a ici été rationalisée et pensée pour diminuer l’impact écologique.
Devenu un des leaders « pièces de réemploi » avec 5 sites implantés à Toulouse, Gaillac, Albi, Castres et Montpellier, SURPLUS AUTO traite plus de 10.000 véhicules par an.

Ce sont ainsi plus de 200 000 pièces détachées d’occasion qui sont vendues chaque année et garanties 12 mois.
L’entreprise a développé son propre logiciel de gestion de pièces permettant une valorisation et une mise à jour instantanée des stocks.
Laurent HERAIL continue d’innover en transposant son processus aux 2 roues, aux poids lourds et aux engins agricoles.

Encore des rencontres intéressantes et surprenantes dans le cadre de mes déplacements #SurLeTerrain dans la  #Circo3102.
Merci à tous pour l’accueil et pour la volonté d’innovation de chacune de ces structures.

 

 

 

14 novembre 2020