J’alerte à nouveau Jean-Baptiste DJEBBARI, Ministre délégué chargé des Transports, sur la situation critique des secteurs aéronautique et aérien
À l’occasion de la séance de questions du 6 avril 2021 à l’Assemblée nationale, j’ai à nouveau alerté Jean-Baptiste DJEBBARI, Ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports, sur la situation critique des secteurs de l’aéronautique et du transport aérien.
Depuis maintenant plus d’un an, le coronavirus entrave la libre circulation des avions en France et à travers la planète. D’après l’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol) et l’Association internationale du transport aérien (IATA), la reprise va être extrêmement lente, avec un retour du transport aérien au niveau pré-crise de 2019 prévu entre 2023 et 2029. Ce trou d’air est ainsi le plus important que le secteur ait jamais vécu, bien au-delà de la crise provoquée par les attentats du 11 septembre 2001.
Ce choc vient plomber l’ensemble de la filière aéronautique française, des donneurs d’ordre aux sous-traitants, mettant en péril le savoir-faire de cette industrie d’excellence et ses capacités de rebond et d’innovation, alors même que la continuité de la progression technologique a toujours constitué le cœur de ses succès.
Au-delà de cette crise économique et sociale qui va entraîner des défaillances et des licenciements dans nos territoires, le secteur aérien et l’industrie aéronautique font face au défi incontournable de la transition écologique.
Le plan de soutien à la filière aéronautique annoncé en juin dernier pour un montant de plus de 15 milliards d’euros d’aides, d’investissements et de prêts et garanties vise à répondre à l’urgence en soutenant les entreprises en difficulté et en protégeant leurs salariés, il prévoit d’investir massivement dans les PME et les ETI pour accompagner la transformation de la filière et pour concevoir et produire en France les appareils de demain.
« Mais alors pourquoi s’attaquer aussi frontalement à ces secteurs au travers du projet de loi dit « Climat Résilience » ? Ce projet de loi prévoit en effet d’interdire certaines liaisons aériennes, de restreindre l’extension des aéroports et d’ajouter des coûts et des contraintes supplémentaires pour les compagnies aériennes !
Alors que le trafic aérien représentait avant la crise 3,9 % des émissions de CO2 du secteur des transports et donc 1,6 % des émissions totales de la France et que l’industrie aéronautique française et européenne doit poursuivre ses objectifs de décarbonation du trafic aérien mondial, j’ai plaidé dans l’hémicycle pour un véritable sauvetage de la filière aéronautique française, la seule, avec celle des États-Unis, à disposer de toutes les capacités pour développer, produire et commercialiser des avions et des hélicoptères civils et militaires.
Je vous invite à retrouver dans la vidéo ci-dessous mon intervention, ainsi que la réponse de Jean-Baptiste DJEBBARI, Ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports :