Question à Jean TIROLE, prix Nobel d’économie, sur la décarbonation du transport aérien
Le 1er juillet dernier, la Commission des affaires économiques auditionnait Jean TIROLE, prix Nobel d’économie, et Olivier BLANCHARD, ancien chef économiste et directeur des études au Fonds monétaire international, tous les deux co-présidents du comité d’experts sur les grands défis économiques, dont le rapport a été récemment remis au Président de la République.
Je suis intervenu sur le thème du transport aérien, car le rapport souligne qu’il est incohérent de mettre en place une éco-contribution sur l’aviation, et en même temps de demander aux compagnies aériennes de compenser entièrement leurs émissions par la plantation d’arbres, de les intégrer au Système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne, et d’interdire certains vols intérieurs.
Cet acharnement contre le secteur aérien, que j’ai déjà déploré durant l’examen du projet de loi « Climat Résilience », néglige en effet un postulat important : l’acceptabilité et l’efficacité-coût d’une mesure requièrent transparence, cohérence et simplicité !
Ainsi, plutôt que de multiplier les mesures, les dispositifs et les exemptions pour transformer tous les secteurs de notre économie, il semble plus juste et plus efficace d’appliquer un signal-prix, ce que prévoit partiellement le Système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne.
Ainsi, j’ai interrogé Jean TIROLE sur les pistes d’amélioration de ce mécanisme afin de produire des effets tangibles et rapides dans la décarbonation des économies européennes, notamment pour le secteur du transport aérien qui bénéficie encore aujourd’hui de 85 % de quotas gratuits au sein de ce système.
Je vous invite à retrouver dans la vidéo ci-dessous mon intervention ainsi que la réponse de Jean TIROLE :