Commission des affaires économiques – audition de Barbara POMPILI sur les conséquences de la crise ukrainienne
Le vendredi 1er avril, la Commission des affaires économiques a auditionné Barbara POMPILI, ministre de la transition écologique, sur les conséquences énergétiques de la guerre en Ukraine. Cette audition est la dernière de la série d’entrevues menées par la Commission sur les mesures engagées par le gouvernement pour pallier aux conséquences économiques de cette crise.
A cette occasion, j’ai souhaité interroger la ministre sur les mesures envisagées pour soutenir le secteur aérien face à l’augmentation du coût des carburants en France.
En effet, le prix du kérosène a augmenté de plus de 30% en quelques jours, générant des coûts de production très élevés ayant un impact final sur le prix du billet payé par les consommateurs. Par ailleurs, la fermeture de l’espace aérien russe a obligé les compagnies aériennes à modifier leurs itinéraires. Pour certains vols internationaux, c’est presque deux heures qu’il faut ajouter au temps de trajet initial : une consommation supplémentaire.
Cette situation renforce les difficultés du secteur aérien, qui subit encore, et pour longtemps, les lourdes conséquences économiques de la crise sanitaire.
A mon sens, cette crise serait l’occasion de mettre en application la proposition numéro 18 du rapport sur l’avenir du secteur aéronautique en France, que j’ai produit avec ma collègue Sylvia PINEL, en encourageant fiscalement les compagnies aériennes à inclure des biocarburants dans leurs réservoirs, au-delà des 1,5% obligatoires aujourd’hui.
Cette mesure pourrait concrètement permettre d’alléger le coût économique des biocarburants, de booster leur utilisation et donc de réduire l’impact CO2 de l’aviation pendant ces perturbations du marché des carburants fossiles.
Ce serait donc un marqueur économique fort pour ces entreprises mais également un marqueur écologique singulier pour le gouvernement.
Je vous invite à retrouver dans la vidéo ci-dessous mon intervention ainsi que la réponse de Barbara POMPILI, ministre de la transition écologique :