Don du sang, au cœur du plateau technique Occitanie
Le 16 mars dernier, lors de la journée de réintégration des homosexuels parmi les donneurs de sang, j’ai rencontré Laurent BARDIAUX, directeur de l’Etablissement Français du Sang (EFS) Occitanie. Ce dernier m’a proposé d’approfondir notre discussion sur les enjeux du don du sang en France et de visiter le plateau technique de la région Occitanie.
Ainsi, le mercredi 20 avril, j’étais sur le site EFS de Lisieux à Toulouse avec Laurent BARDIAUX et ses équipes, dont Frédéric BENARD responsable du site et Fabienne DITE, pharmacienne en charge du laboratoire. J’ai ainsi pu prendre connaissance de ce qui se passe après les collectes de sang, de plaquettes et de plasma.
L’EFS est placé sous tutelle du ministère de la Santé et opérateur civil unique de la transfusion sanguine française. Sa mission principale est l’autosuffisance nationale en produits sanguins. Il exerce aussi des activités d’analyse de biologie médicale, de thérapie cellulaire et tissulaire ainsi que de la recherche.
L’EFS compte 10 000 collaborateurs, dont 800 en Occitanie répartis sur 26 sites dans 17 villes.
L’EFS Occitanie représente 9% de la transfusion française, il a enregistré 272 208 dons en 2021 et approvisionné 122 établissements de soins.
Le site de Montpellier est chargé d’effectuer les tests de biologie moléculaire des prélèvements. Le site de Toulouse, entièrement rénové ces deux dernières années, est le plateau technique de la préparation des produits sanguins. Il est également présent à l’Institut Universitaire du Cancer, dispose d’un site de recherche à l’Oncopole, et compte un centre de don volontaire de moelle osseuse.
L’activité de recherche est intense, et concerne plusieurs champs comme l’exploration de l’origine des altérations physiologiques liées à l’âge, les cellules mésenchymateuses, ou encore les agents infectieux émergents (COVID et arbovirus, prions…).
Dans le laboratoire, j’ai découvert le cycle de traitement complet des globules rouges, centrifugation, séparation, surgélation mais aussi les techniques de traçage des dons et les spécificités de traitements du sang, des plaquettes et du plasma qui ont chacun des particularités et donc des cycles de préparation différents.
Le don du sang est capital et permet de sauver de nombreuses vies !
La crise sanitaire a fortement accentué la variabilité des dons et altéré les courbes prévisionnelles habituelles, et ce de la même façon partout en France. La gestion des stocks en est perturbée et, actuellement, les réserves de sang sont fragilisées.
Il ne tient qu’à chacun de nous d’inverser cette tendance en retroussant nos manches et en tendant nos bras !