Hébergement d’urgence
Dans un contexte de crise sanitaire totalement inédit, la protection de tous les citoyens face au Covid-19, y compris des sans-abris, est une priorité absolue pour notre société. Depuis le début de la crise, les services de l’Etat s’organisent pour mettre à l’abri les plus démunis en mobilisant, d’une part, des places d’hôtels supplémentaires dans toute la France et, d’autre part, en ouvrant les premiers sites de « confinement » pour les SDF atteints du Covid-19 mais ne relevant pas d’une hospitalisation.
Dans le contexte sanitaire actuel, personne ne doit (sur)vivre dans la rue. Le principe de solidarité nationale envers les personnes les plus démunies est ainsi placé au cœur du dispositif de l’Etat pour répondre à l’épidémie.
Au 15 avril 2020, ce sont ainsi 174.700 places qui sont ouvertes pour héberger des personnes sans-domicile.
En complément des 157.000 places d’hébergement déjà financées par l’Etat (dont 14.000 places hivernales prolongées jusqu’à fin mai), le Gouvernement a demandé aux préfets de recenser les solutions d’hébergement disponibles et pouvant être activées rapidement pour des publics à la rue non malades, en premier lieu les hôtels ou encore des bâtiments vacants.
Après une première mobilisation de 2.000 places les premiers jours, la montée en charge se poursuit et atteint désormais plus de 9.500 nuitées hôtelières dans toute la France. Le dispositif se déploie donc rapidement et va se poursuivre.
De même, 88 centres d’hébergement spécialisés sont ouverts, dédiés aux SDF atteints par le Covid-19 mais ne relevant pas d’une hospitalisation, soit plus de 3.200 places ouvertes.
Par ailleurs, un dispositif exceptionnel de distribution de chèques services a été lancé pour permettre aux personnes sans domicile d’acheter des produits d’alimentation et d’hygiène pendant la crise sanitaire. Ce dispositif vient en complément des actions des collectivités locales et des associations, maraudes et distributions alimentaires, qui restent indispensables. Il bénéficiera à 60.000 personnes, pour un budget de 15 millions d’euros. D’un montant de 7 euros par jour, ces chèques seront distribués par des associations et les préfectures seront chargées de l’organisation et de la coordination du dispositif.