Question au Gouvernement sur l’accélération de la diversification des économies toulousaine et occitane
A l’occasion de la séance de questions orales du mardi 19 mai 2020 à l’Assemblée nationale, j’ai interrogé le Gouvernement sur l’accélération de la diversification des économies toulousaine et occitane.
La filière aéronautique et spatiale est le moteur des économies de la Région Occitanie, du département de la Haute-Garonne et de la métropole Toulousaine. L’Occitanie demeure la plus grande région aéronautique d’Europe, avec les sièges d’Airbus et d’ATR, et plusieurs milliers d’entreprises et dizaines de milliers d’emplois qui font vivre et dynamisent ces territoires.
Les forces de cette industrie avant la pandémie de Covid-19 révèlent dans le contexte actuel la dépendance de cette région à une mono-industrie. L’interdépendance de la filière aérospatiale au secteur aérien actuellement à l’arrêt entraîne ces territoires vers un trou d’air phénoménal et donc vers une catastrophe économique, sociale et d’aménagement du territoire.
Je souhaite donc que nous puissions saisir l’opportunité de cette crise qui pourrait durer plusieurs années pour diversifier en profondeur l’économie de nos territoires, tout en répondant aux enjeux de souveraineté que la pandémie a tant mis en exergue.
L’intelligence et les compétences des professionnels du secteur aérospatial sont des ressources inestimables qui pourraient être valorisées dans d’autres secteurs stratégiques pour la France et l’Union européenne.
La métropole Toulousaine a tous les atouts pour développer un pôle de compétitivité européen autour des transports et des mobilités du futur, qui doivent être plus économes en énergie, durables, intelligents et autonomes. J’ai d’ailleurs cité dans l’hémicycle plusieurs exemples d’entreprises qui s’attèlent déjà à relever ces défis à Toulouse et dans ses environs :
- EasyMile, dont les navettes autonomes électriques sillonnent les routes du monde entier.
- Hyperloop, dont les capsules supersoniques révolutionneront les déplacements.
- Continental Automotive, qui travaille sur des logiciels pour des voitures autonomes.
- Renault, qui a transformé un site d’Intel en un centre de recherche sur la voiture connectée et autonome.
Toulouse a également des atouts indéniables dans les secteurs de la défense, de la santé, des sciences de la vie et du numérique. Pour faire prospérer ces nouveaux pôles de compétitivité, je souhaite donc encourager toutes les entreprises, notamment celles du secteur aérospatial, à se diversifier et à investir massivement dans des programmes de recherche et développement, par exemple en matière d’intelligence artificielle et d’automatisation des usines, tout en respectant des objectifs environnementaux ambitieux.
Je vous invite à retrouver dans la vidéo ci-dessous mon intervention ainsi que la réponse de du Gouvernement :