Question sur la sécurité routière
Durant la dernière semaine de contrôle de l’action du Gouvernement, l’Assemblée nationale a décidé d’interroger le Gouvernement sur la politique nationale en matière de sécurité routière et d’aménagement des infrastructures de transport. Dans ce cadre, j’ai pu interpeller M. Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, sur la sécurité routière.
Tout d’abord, j’ai souhaité que le Gouvernement apporte des justifications sur les mesures prises par le dernier comité interministériel de la sécurité routière, notamment sur la mesure n° 5, visant à abaisser, à compter de juillet 2018, de 90 à 80 kilomètres/heure la vitesse maximale autorisée sur certaines routes à double sens. Sur ce sujet, le Gouvernement dressera un bilan deux ans après le début de la phase d’expérimentation et en tirera les conséquences.
Par ailleurs, je me suis attardé sur l’accidentologie des deux-roues et la mortalité en deux-roues motorisés, qui est repartie en forte hausse en 2017, avec près de 800 décès sur les 3 700 comptabilisés sur les routes de France cette année-là. Le Gouvernement reconnait que les deux-roues représentent 21 % de la mortalité routière et 44 % des accidents graves pour moins de 2 % du trafic. Même si les accidents sont souvent multifactoriels (alcoolémie, vitesse, non-respect des priorités, usage de distracteurs, endormissement, etc.), le Gouvernement s’est engagé à poursuivre le déploiement des glissières de sécurité routière doublées sur le réseau routier national et, dans certains types de virages. Il s’est également montré favorable aux dispositifs innovants que sont les airbags pour les deux-roues.
Finalement, j’ai rappelé que des comportements simples, comme l’utilisation systématique des clignotants, le port du casque, ou l’interdiction d’utiliser son téléphone portable au volant, pouvaient permettre d’éviter des accidents et de sauver des vies.