#SurLeTerrain des traiteurs à Saint-Jean
Je poursuis mes visites #SurLeTerrain dans les quartiers toulousains et les communes de la deuxième circonscription de la Haute-Garonne, à la rencontre des élus, associations, clubs sportifs et entreprises, pour une écoute de leurs difficultés mais aussi de leurs belles réussites.
En parallèle avec la mission d’information lancée par l’Assemblée nationale sur l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises de l’événementiel, conduite par ma collègue Corinne VIGNON, j’ai souhaité consacrer une attention spéciale aux traiteurs le 19 novembre à SAINT-JEAN, auprès d’une profession lourdement impactée par la crise sanitaire.
Cette séquence a débuté avec le chef doublement étoilé Pierre LAMBINON dont le restaurant le PY-R régale les gourmets toulousains.
Son nouveau projet : « La Maison PY-R ». Un laboratoire, un restaurant à destination des entreprises de la zone d’activité du Cassé, et des espaces privatisables au 1er étage de ce bâtiment de 1800 m2, siège jusqu’en septembre 2020 de GIMM TRAITEUR. Une entreprise qui n’a malheureusement pas résisté à la crise touchant le secteur de l’évènementiel.
Pierre LAMBINON a rodé ce nouvel outil l’été dernier avec la création d’un restaurant éphémère, le PY-VERT, installé dans le parc du magnifique DOMAINE de PREISSAC à CASTELMAUROU que j’ai visité au mois d’octobre dernier.
Toujours #SurLeTerrain des traiteurs, j’ai ensuite rencontré Marceau FALCOU, créateur et dirigeant de FALCOU TRAITEUR. Une affaire familiale lancée avec son frère Patrice il y a plus de 35 ans, dans la droite ligne de la charcuterie familiale autrefois installée à TOULOUSE.
Spécialisés dans les réceptions, ils travaillent des produits frais et locaux.
J’ai échangé avec lui sur le redémarrage de l’activité économique du secteur, en lien notamment avec la réouverture du nouveau Parc des Expositions et Centre de Conventions de TOULOUSE. Le MEET doit apporter un redémarrage d’activité très important aux traiteurs qui ont réussi à traverser la crise sans trop de casse. Les aides gouvernementales attribuées à ce secteur ont été indispensable pour l’activité professionnelle et l’attractivité touristique de notre département.
Le redémarrage de notre industrie aéronautique est aussi attendu avec espoir.
Marceau FALCOU m’a cependant alerté sur les difficultés de recrutement de sa profession à un moment ou l’activité reprend.
La journée #SurLeTerrain des traiteurs à SAINT-JEAN s’est achevé avec Stéphane MURCIA, dirigeant de BETTY FROMAGES et fils de la créatrice de cette entreprise en 1973, dont le prénom est devenu l’enseigne commerciale. Presque 50 ans donc que BETTY FROMAGES affine et propose plus de 250 fromages dans ses 5 boutiques, mais aussi depuis la crise sanitaire sur le web, avec une boutique digitale et un service d’expédition de La Poste dédié aux produits frais.
Avant d’être une fromagerie, BETTY est un artisan affineur. L’affinage est une étape essentielle dans la fabrication d’un fromage, c’est même elle qui fait le produit final. De fait, cet atelier est un outil quasiment unique en son genre dans la région. J’ai eu le privilège de participer à une passionnante et olfactive visite de ses grandes caves d’affinage.
Stéphane MURCIA a par ailleurs évoqué la piétonisation trop prononcée à son goût autour du marché Victor-Hugo. Ajoutée aux manifestations sans fin des Gilets-Jaunes depuis 2018, puis désormais des opposants au passe sanitaire et à la vaccination, elle a fini par vider le centre de TOULOUSE des consommateurs le samedi, et donc de ses clients. Il pense que la mise en place de la ZFE-M ne devrait qu’aggraver ce phénomène, et s’interroge sur la pérennité de sa présence au Marché Victor-Hugo.
Comme ses homologues, il rencontre des difficultés à embaucher et même à faire former ses employés dans le domaine de la fromagerie.
Toujours à la recherche de nouveautés pour ses clients, BETTY a récemment lancé la production de son propre fromage, une tomme au lait cru bio fabriquée à MONTESPAN en Haute-Garonne.
Un déplacement gourmand #SurLeTerrain à SAINT-JEAN qui m’a permis de constater le dynamisme dont font preuve ces chefs d’entreprise qui n’hésitent pas à innover et à investir, même pendant cette longue crise, comptant sur le redémarrage soutenu de notre économie et la fidélité de leurs clients.